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Pour que l’amour nous répare

Découvrez le site internet de l’auteure : https://coraliejanne.com/

Lucas est pompier. Son mantra ? Sauver des vies. Le plus possible. Quand il croise Gabrielle en larmes dans sa voiture, il ne résiste pas au désir de l’aider. Mais cette fois, il va plus loin, il se met à la suivre.  

Gabrielle est coach de vie, elle s’apprête à se marier. Mais elle se bat aussi contre un mal-être qu’elle ne comprend pas. La veille de ses noces, elle est victime d’un grave accident. Lucas, qui la suit encore, lui porte secours. Survient alors l’inexplicable sentiment de se connaître depuis toujours… 

Tiraillée, bouleversée, Gabrielle cherche à répondre à cette question que tout le monde se pose : l’amour peut-il vraiment nous sauver ? C’est alors qu’un lourd secret vient bouleverser leurs vies. Et peut-être, enfin, les réparer…

Parfois celui qui sauve les autres a besoin d’être sauvé lui-même

Interview de l’auteur

Pour que l’amour nous répare, votre deuxième roman, met en scène Gabrielle, une jeune femme à qui tout semble sourire. Et pourtant, on découvre qu’elle est en proie à une certaine mélancolie. D’où lui vient ce vague à l’âme ? Et que lui arrive-t-il ?

C’est une mélancolie, tenace, un boulet à la cheville qu’elle traîne depuis l’enfance… Contrairement à Gabrielle, moi je n’avais pas de fiancé parfait, ni de carrière florissante, mais une espèce de tristesse qui me collait aux basques depuis des années. C’est elle qui m’a inspiré le mal-être de Gabrielle et qui a nourri son histoire (même si elle est très différente de la mienne). Ce vide, ce manque de quelque chose. On a tous notre histoire : Gabrielle, elle, cherche une stabilité affective dont elle a manqué petite, qu’elle pense avoir trouvée avec son fiancé. Jusqu’à ce qu’elle se rende compte que la « stabilité» d’une vie en apparence «parfaite » n’est pas forcément la clé du bonheur…

Le profil de Lucas est un peu inquiétant…

Oui, et je l’adore ! L’idée est de brouiller les pistes sur les véritables intentions de Lucas, qui nourrit une véritable obsession pour Gabrielle : il la suit partout, et quand il ne la suit pas, il écoute son podcast, décortique les articles de son blog… Jusqu’où cette obsession va-t-elle le mener ? Est-il un vrai psychopathe comme le type de la série You? Quel secret cache-t-il ?

Pour camper le personnage de Lucas, vous avez rencontré des soldats du feu. Pourquoi ce besoin ? Racontez-nous votre immersion…

Dès l’instant où j’ai su que mon héros serait pompier, il était hors de question d’écrire sans aller à la source. J’avais besoin de voir les camions, les tenues, le matériel, les différentes pièces de la caserne… J’avais tellement de questions sur les départs et le déroulé des interventions, toute la logistique des secouristes… J’en ai posé mille et enregistré des heures de notes vocales sur mon téléphone ! À l’une d’elles, un sapeur-pompier m’a confié que ce qu’il aimait le plus dans son métier, ce n’était pas tant le sauvetage ou l’adrénaline du feu, mais le lien avec l’humain, le contact avec ceux qui sont isolés. C’est cette conversation qui a donné naissance au premier chapitre, où Lucas prend le temps d’échanger avec cette vieille dame.

Sophie et Sarah sont les autres protagonistes de l’histoire. Elles illustrent à merveille le dicton « on choisit ses amis, pas sa famille»…

On ne choisit pas où l’on naît, mais on choisit avec qui l’on grandit, qui l’on garde à nos côtés, et qui nous sauve. Sarah et Sophie sont ce que la vie peut offrir de plus précieux : des âmes qui nous ressemblent, nous complètent et deviennent notre famille ! Si la famille occupe une place essentielle dans ma vie, l’amitié, elle, a cette force incroyable. Et quand l’histoire de Sarah et Sophie a pris un tournant « inattendu » dans mon imagination, mon éditrice m’a encouragée à aller encore plus loin. Je ne voulais pas qu’on les oublie, ni qu’elles soient juste « deux personnages touchants » de mon second roman ! J’ai dû m’isoler une semaine pour donner à l’une et à l’autre la place qu’elles méritaient pour les rendre immortelles. M’isoler et pleurer beaucoup.

À travers le personnage de Sarah, vous explorez des questions sensibles comme le harcèlement scolaire et la grossophobie. En quoi ces sujets vous importent ?

En tant que maman, j’ai cette peur viscérale que mes enfants subissent un harcèlement. Que l’école devienne un lieu de souffrance. Surtout avec toute cette violence banalisée, ce poison déversé sur les réseaux. J’ai connu le harcèlement scolaire. J’ai entendu les « il faut s’endurcir », les « ce ne sont que des histoires d’enfants ». Mais non, ce ne sont pas juste des histoires. Ça laisse des traces, ça brise des vies et des enfants en viennent à se suicider. En tant que journaliste, je rapporte trop souvent des faits divers où les parents tombent des nues: « On n’était pas au courant », « L’école ne nous a rien dit » ! Des enfants qui souffrent en silence, des adultes qui minimisent les faits ou qui excusent les comportements de leurs enfants. Il est temps que chacun prenne ses responsabilités, à l’école comme à la maison.

On retrouve votre humour très ancré dans le temps présent, les sentiments, les trahisons… Tout sonne juste et bouleverse le lecteur. Quel est votre secret d’écriture ?

J’ai toujours été le clown de la bande, mais aussi la plus sensible. Je passe du rire aux larmes en un rien de temps, alors quand on me dit que mes romans sont remplis d’humour et d’émotion, cela me  fait sourire, car c’est exactement qui je suis. Une montagne russe ! Et c’est que je veux faire vivre à mes lectrices et lecteurs: deux trois loopings, quelques vrilles, une chute libre, un brin de vertige. De vraies sensations! Sinon, j’écris tous les jours, même ceux où je n’ai pas envie ! J’écris absolument partout, sur mon ordinateur, ou sur des cahiers ou les notes de mon téléphone, et la plupart du temps avec de la musique, très souvent du piano dans les oreilles. La musique me porte, elle m’aide à retranscrire mes émotions.

Finalement la magie aura également sa place. Après le drame, elle interviendra comme un espoir, une réparation. Sans trop en dévoiler, pourquoi cette envie de saupoudrer vos histoires d’un peu de surnaturel ?

Ce qui est fou, c’est que je m’étais dit: «Pour ce second roman, il n’y aura pas de surnaturel. » Je voulais éviter d’être cataloguée et qu’on s’attende à en retrouver dans tous mes livres. Mais je crois que c’est plus fort que moi! J’ai toujours adoré les romans gothiques, les maisons hantées, les malédictions, l’amour qui frôle la folie ou défie la mort… Les Hauts de Hurlevent, Le Fantôme de l’Opéra… j’ai adoré ces romans. En revanche, pour mon troisième roman (que je suis en train d’écrire), c’est sûr et certain, il n’y aura aucune trace de surnaturel… Enfin, je crois.

Vous qui avez connu un beau succès avec Et si tu revenais, avez-vous un peu le trac ?

Je suis très stressée. Cette année a été un véritable conte de fées, pas de pantoufle de vair au pied, mais mon premier roman entre les mains! Et de super retours des lectrices et des lecteurs et des critiques. Alors forcément, un deuxième roman, c’est un peu la pression ! Heureusement, je suis très bien entourée : ma maison d’édition est géniale et mon éditrice me pousse à adopter la zen attitude en mode : « Détends-toi, ferme ton ordinateur et va cueillir des pâquerettes dans un parc ! » Vous savez, j’ai été très touchée par une critique qui disait: « Coralie Janne fait une entrée remarquée dans le monde littéraire. » Pour ce deuxième roman, je rêve de lire que j’y suis bien installée, dans ce « monde littéraire », et que maintenant des lectrices et des lecteurs attendent, chaque année, ma future histoire qui les fera voyager…

Connaissez-vous déjà le sujet de votre prochain roman ?

Oui, et il est vraiment fou. Je me suis embarquée dans un scénario totalement dingue, mais très excitant. Sans trop en dire, c’est une histoire de destinées qui s’entrelacent et de vœux que l’on fait sans trop y croire. Jusqu’au jour où ils se réalisent! Et bouleversent l’ordre des choses…

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