Mike Horn
Profession : aventurier de l’extrême
Mike Horn est né le 16 juillet 1966 à Johannesburg, où ses parents étaient enseignants. Le sport est l’activité principale de son enfance. Il s’essaie à de nombreuses disciplines, dans lesquelles il excelle, rugby, cricket, athlétisme, tennis, vélo, etc.
Entre 18 et 20 ans, il est lieutenant dans les forces spéciales sud-africaines. Puis il retourne à la vie civile, et passe un diplôme de Science du mouvement humain à l’université de Stellenbosch. Il travaille ensuite dans l’entreprise de fruits et légumes de son oncle, à Johannesburg. Il y réussit. Sa vie change lorsqu’il réalise une transaction exceptionnelle avec… des choux ! En vendant une cargaison trois fois le prix du marché, il a gagné beaucoup d’argent. Il a 24 ans. Il décide de changer de vie. Il partage entre amis et famille toutes ses affaires, ne gardant qu’un sac à dos, des vêtements, plus l’argent d’un billet d’avion pour l’Europe. A cette époque, seuls trois pays accueillaient les Sud-Africains sans visa : Israël, l’Angleterre et la Suisse. Un lundi, Mike Horn se rend à l’aéroport et demande un billet pour l’un de ces trois pays… Le premier vol est un Johannesburg-Zurich. Ce sera donc la Suisse !
Les premiers temps sont difficiles, Mike Horn multiplie les petits boulots. Il travaille dans des fermes, apprend à skier, devient moniteur, garde-rivière, barman, bûcheron, vendangeur… et se lance dans les sports de rivière : rafting, canyoning, hydrospeeding…
Son premier contact avec l’aventure a lieu en 1991 : il explore les Andes péruviennes en raft et parapente. Dès lors, le virus est en lui. On lui demande de devenir membre de l’équipe « Sector No Limits », un groupe d’une vingtaine d’athlètes prêts à repousser toujours plus loin les limites du possible. Mike descendra ainsi le glacier du Mont-Blanc en body board, jusqu’à Nice.
En 1995, il bat le record du monde de saut de cascade en hydrospeed, au Costa Rica, avec un saut de 22 mètres. En 1997, c’est la première grande expédition : la traversée de l’Amérique du Sud à pied, seul, durant 6 mois, qui s’achève par la descente de l’Amazone à la nage, depuis sa source au Pérou jusqu’à l’océan Atlantique.
La voile le passionne, et Mike a un professeur parmi les meilleurs, Laurent Bourgnon, avec lequel il gagne le Grand Prix des multicoques. Puis il rejoint l’équipage du Mari Cha III, un monocoque de 45 mètres, qui bat le record du monde de la traversée de l’Atlantique.
En 1999, Mike Horn est prêt pour une nouvelle expédition unique : le tour de la Terre le long de l’équateur sans aucun moyen de transport motorisé. Latitude zéro (XO, 2001) relate cette aventure hors du commun. Cette grande première lui vaut de recevoir notamment un prestigieux « Laureus award » du meilleur sportif alternatif de l’année, décerné par un jury composé de sportifs prestigieux. Il est également élu meilleur sportif de l’année par le magazine Outthere et obtient la Toison d’Or au festival du film d’aventure de Dijon.
Avec « Arktos », son expédition le long du cercle polaire arctique, seul et sans moyen de transport motorisé, il bat un nouveau record de l’aventure extrême, qu’il relate dans Conquérant de l’impossible (XO, 2005). Deux ans plus tard, il accomplit un nouvel exploit fou en ralliant le pôle Nord en hiver, de nuit, sans assistance ni ravitaillement (Objectif: Pôle Nord de nuit, XO, 2007).
Mike Horn vit toujours en Suisse avec ses deux filles, Annika et Jessica.